Blog dedicado a la genealogía de Gardel, meticulosamente documentada por investigadores de Francia, especialmente M. Georges Galopa.

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GÉNÉALOGIE D'IRÈNE GARDES

et vérification de ses liens de parenté avec Berthe GARDES, mère de CARLOS GARDEL.





uite à la parution en Argentine du livre d'Irène GARDES : " Carlos GARDEL, la raíz de mi genealogía " (en français "Carlos GARDEL, la racine de ma généalogie"), nous avons expédié à notre correspondante en Argentine, Guadalupe Rosa ABALLE et à sa demande, un document en espagnol où nous prouvons que contrairement à ce qu'elle prétend dans son livre, Irène Gardes n'a aucun lien de parenté avec Carlos GARDEL, le célèbre chanteur, né à Toulouse le 11 Décembre 1890.
Le document suivant est une adaptation en français de celui écrit en espagnol. Il s'appuie sur des recherches menées par des membres de notre association et principalement par Monsieur Henri Brune, aujourd'hui décédé et qui fut un petit neveu par alliance de Carlos GARDEL, et Madame Christiane Bricheteau, professeur agrégée de biologie, aujourd'hui retraitée, et qui est Vice Présidente de notre association.

Georges Galopa                   
Association Carlos Gardel de Toulouse


GÉNÉALOGIE D'IRÈNE GARDES TELLE QU'ELLE APPARAÎT DANS SON LIVRE.
Nous ne pouvons pour des raisons de copyright reproduire le texte d'Irène Gardes, mais elle explique sa généalogie à la première page du chapitre 2 de son livre.
Voici donc sa version:
La famille d'Irène Gardes est originaire de Saint Gêniez d'Olt en Aveyron, une famille dont des membres ont émigré en Argentine.
en 1840 son trisaïeul Louis Gardes épouse Rose Courtial
en 1844 naît un fils prénommé Louis Geniez
en 1867 Louis Geniez Gardes épouse Lucie Grégoire
en 1868 naît un fils prénommé Joseph.
puis suivent Pierre, Edouard ,le grand père d'Hélène Irène Gardes, Antoine, Lucien ...etc. en tout 9 enfants.
Toujours selon Hélène Irène Gardes, à Toulouse vit Vital Jean Gardes ,qui a épousé Hélène Cunégonde Jeanne Camarès, et qui est , toujours selon Hélène Irène Gardes un frère de son trisaïeul Louis Gardes, l'époux de Rose Courtial.
Pour mémoire, Vital "Jean" Gardes n'est autre que le père de Berthe Gardes , qui est née en 1865 , et qui est ,bien sur, la mère de Carlos Gardel , son père étant inconnu.
Mais pour Irène Gardes, ce père inconnu n'est autre que Joseph Gardes ,cité plus haut, né en 1868, et fils aîné de Louis Geniez Gardes. Séminariste il aurait "fauté" avec Berthe Gardes .Et Hélène Irène Gardes précise que Berthe a connu Joseph à cause du divorce de ses parents survenu lorsqu'elle avait neuf ans, age où elle fut confiée aux bons soins de ses oncle et tante: Louis Geniez Gardes et Lucie Grégoire.
Voila en quelques mots la version d'Hélène Irène Gardes qui prétend à ce titre être en parenté avec Carlos Gardel. C'est cette prétendue parenté que nous allons vérifier dans ce texte en produisant des pièces certifiées conformes.


VÉRIFICATION DE CETTE GÉNÉALOGIE SUR SAINT GÊNIEZ d'OLT


Madame Bricheteau a mené des recherches sur Saint Gêniez d'Olt, et nous avons obtenu les documents suivants :






Document N°1: 
Acte de naissance de Joseph GARDES daté du 14 décembre 1868:

Nous y relevons que Joseph Gardes, fils de Louis Gardes, 24 ans, et de Lucie Grégoire, son épouse, 23 ans, est né le 13 décembre 1868 à Combetalade.
On en déduit que son père Louis Gardes est né en 1844, et sa mère Lucie Grégoire, l'année suivante, en 1845. Cela authentifie ce que dit Irène Gardes.

On mentionne comme lieu de naissance Combetalade. Renseignements pris auprès de la mairie de Saint Gêniez d'Olt, il s'agit d'un tout petit bourg de 2 ou 3 maisons d'habitation  où logeaient quelques familles. 








Document N° 2 :
Acte de décès de Gardes Louis daté du 16 janvier 1888 


Dans ce document, nous pouvons voir que Louis Gardes est décédé le 15 janvier 1888, à l'âge de 78 ans. Il était né à Combetalade et était l'époux de Rose Courtial. Ses parents étaient Louis Gardes et Cayzac Victoire, tous deux décédés. Leur fils Joseph, domestique, âgé de 37 ans, est venu faire la déclaration du décès à la mairie.

En analysant ces données, nous voyons qu'il s'agit de Louis Gardes, époux de Rose Courtial qu' Irène Gardes définit comme son trisaïeul. Toujours selon Irène Gardes, Louis Gardes serait un frère de Vital Jean Gardes, père de Berthe Gardes et donc grand père de Carlos Gardel.



Grâce a ce document nous tenons une information de grande importance: le nom de ses parents, Louis Gardes et Cayzac Victoire.
Si Vital Jean Gardes époux de Hélène Cunégonde Jeanne Camarès a les mêmes parents que ce Louis Gardes alors effectivement il s'agit de deux frères.

Cela nous a amené a faire une recherche sur TOULOUSE, et nous avons trouvé l'acte de décès de Vital Gardes.




Document N° 3 : 
Acte de décés de Vital Gardes

Sur ce document, on peut voir que Vital Gardes est décédé à Toulouse, sa ville natale, le 10 mars 1903 à l'âge de 68 ans. Il était divorcé d'Hélène Jeanne Camarès et remarié avec Marguerite Bezan. Il habitait au 10 de la rue Palaprat et ses parents s'appelaient Jean Marie Gardes et Pascale Bonnefoix.
A la lumière de ce document, où le nom de l'épouse, le domicile, et le divorce de Vital Gardes sont mentionnés, nous relevons qu'il s'agit bien de la personne de Vital "Jean" Gardes dont parle Irène Gardes dans son livre et qui, selon ses propos, serait "le frère de  son trisaïeul Louis Gardes"

Malheureusement, ce document prouve le contraire. Vital Gardes divorcé de sa première épouse Hélène Jeanne Camarès, et Louis Gardes, époux de Rose Courtial ne peuvent pas être frères comme le prétend Irène Gardes, car ils ne sont pas nés des mêmes parents:
Les parents de Louis Gardes, né à saint Geniès d'Olt sont Louis Gardes et Victoire Cayzac.
Les parent de Vital Gardes, né à Toulouse, sont Jean Marie Gardes et Pascale Bonnefoix.



Même si nous pouvons arrêter là notre propos, nous avons relevé un certain nombre d'incohérences dans les dires d'Irène Gardes que nous allons développer, et aussi certains détails qui méritent une explication approfondie.
En premier lieu, les prénoms de l'épouse de Vital Gardes: Pour Hélène Irène Gardes, l'épouse de Vital "Jean" Gardes se prénommait Hélène Cunégonde Jeanne Camarès. En vérité il y a confusion en ce sens qu'Hélène Jeanne Camarès avait une soeur prénommée Rose Hélène Cunégonde dont voici reproduite une copie certifiée conforme de l'acte original:






DOCUMENT 4: 
Acte de naissance de Rose Cunégonde Camarès

Ce document indique que Rose Hélène Cunégonde Camarès est née à Albi le 17 décembre 1835, de Mathieu Camarès maçon , domicilié quartier de la porte neuve à Albi et de Cunégonde Hélène Barasse son épouse.
Mathieu Camarès ne sachant pas signer , devait être illettré.
Quand à l'épouse de Vital Gardes , elle s'appelait Hélène Jeanne Camarès, comme le montre ce document certifié conforme de l'acte de mariage entre ces deux personnes daté du 14 mai 1862.







DOCUMENT 5: 
Acte de mariage de Hélène Jeanne Camarès avec Vital Gardes

Ce document fournit beaucoup d'informations intéressantes:
En 1862, Vital Gardes faisait son service militaire à Albi et avait demandé une permission pour se marier.
L'épouse, Hélène Jeanne Camarès était née le 20 juillet 1839 à Albi également. Son père Mathieu Camarès, maçon, était domicilié quartier de la porte neuve à Albi . Sa mère Hélène Cunégonde Barasse était décédée. Hélène Jeanne Camarès est donc la soeur cadette de Rose Cunégonde Hélène Camarès citée précédemment .
En écrivant que l'épouse de Vital "Jean" Gardes s'appelait Hélène Cunégonde Jeanne Camarès, Irène Gardes a fait une confusion dans les prénoms, en mélangeant ceux des deux soeurs : Hélène Jeanne pour l’une et Rose Hélène Cunégonde pour l’autre.
Confusion de même nature avec Vital " Jean" Gardes. L'acte de mariage et celui de décès citent Vital Gardes , et non Vital Jean Gardes comme l'écrit Irène Gardes.

Enfin dans ce document, il est relaté que les parents de Vital Gardes étaient présents au mariage de leur fils et leurs identités apparaissent à nouveau : Jean Marie Gardes et Pascale Bonnefoix

La mère de Vital Gardes déclara ne pas savoir signer, et on peut donc raisonnablement penser qu'elle était illettrée.

Cela pourrait expliquer pourquoi son nom est mentionné dans certains actes Bonnefoix et dans d'autres Bonnefoy. Ne sachant ni lire ni écrire, on peut supposer que les gens qui inscrivaient son nom pouvaient y mettre des orthographes différentes.

A noter enfin sur la marge de gauche la mention du divorce prononcé le 27 décembre 1889 nous reviendrons plus loin sur ce détail.

Cet Acte de Mariage est le deuxième document où les noms des parents de Vital Gardes sont mentionnés : Jean Marie Gardes et Pascale Bonnefoix. 

Dans la famille Gardes de Saint Gêniez d'Olt, nous avons retrouvé un document qui mentionne une deuxième fois également les noms des parents de Louis Gardes , le prétendu frère de Vital Gardes , c'est son acte de naissance daté de 1809:



DOCUMENT 6: 
Acte de naissance de Louis Gardes en 1809
Ce document très ancien est à peine lisible. En voici le contenu :
L'an mil huit cent neuf, le dix huitième jour du mois de Juin à dix heures du matin, par devant nous, ...?? Nogery, maire et officier de l'état civil de la commune de Saint Gêniez, Canton de Saint Gêniez, département de l'Aveyron, ont comparu : Louis Gardes, conférant, né et habitant du village de Combetalade, commune de Saint Gêniez, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né le jour d'hui à cinq heures du matin, dans sa maison d'habitation au dit Combetalade, de lui déclarant, et de Victoire Cayzac son épouse, auquel il a déclaré lui avoir donné le prénom de Louis, les dites présentations et déclarations faites "en" la présence de Jean Pierre Mas, cultivateur et de François Mas aussi cultivateur, tous habitants du dit Combetalade, le premier âgé de cinquante ans et François Mas de vingt un ans ; Le père et les témoins requis de signer le présent ont déclaré ne savoir signer après qu'il leur eu été donné lecture.
signé: Fu? Nogery Maire
Ces deux derniers documents apportent une confirmation supplémentaire que Louis Gardes époux de Rose Courtial n'est pas un frère de Vital Gardes époux de Jeanne Hélène Camarès. 



NOTES SUPPLEMENTAIRES SUR L'ORTHOGRAPHE DE PASCALE BONNEFOIX.

Comme nous l'avons vu dans le document N°5, la mère de Vital Gardes ne savait pas signer et l'on trouve parfois l'orthographe Bonnefoy, comme dans ces deux documents suivants :


DOCUMENT 7: Acte de décès de Jean Marie Gardes
DOCUMENT 8:                                

Acte de Mariage de Jeanne Pétronille Gardes, soeur aînée de 

Vital Gardes, avec Bruno Marie Barrat , daté du 3 septembre 1853











Ce document de trop grande dimension a été scanné en deux fois, ce qui explique qu’on y lit la mention « les mères des époux « à deux reprises en fin de document.

Dans ce dernier document les noms de Jean Marie Gardes et de Pascale Bonnefoy apparaissent pour la troisième fois.
On peut lire à la fin la chose suivante:
" Le père de l'épouse et les témoins, signé avec nous, non les mères des époux qui de ce requis ont dit ne savoir lecture préalablement faite , la dite épouse a dit ne savoir signer dans ce registre" signé: le maire.
Il n'y a donc pas de signature Bonnefoy comme on pouvait s'y attendre mais il semble même que les deux mères n'ont pas compris la lecture, ce qui pourrait indiquer qu'elle ne parlaient pas le français, mais uniquement le patois, c'est à dire l'occitan.


LE DIVORCE ENTRE VITAL GARDES ET PASCALE BONNEFOY:

Selon Irène Gardes, il eut lieu quand Berthe avait 9 ans. Berthe Gardes étant née en 1865 ce devait être en 1874.
Sur l'acte de mariage de Vital Gardes, la date du divorce a été apposée en marge à gauche,  puisque cette union fut dissoute. C'était le 27 décembre 1889. En cette année Berthe Gardes avait 24 ans et non 9 comme l'écrit Irène Gardes.
De plus, si Irène Gardes avait connu l'histoire du divorce en France, elle se serait aperçu qu'il était impossible de divorcer dans notre pays en 1874.

En effet dans sa proposition de loi sur le divorce présentée par Monsieur François Colcombet, député au parlement, Monsieur Antoine Bureau, notaire assistant à Paris évoque les réformes historiques du divorce. Ce texte est disponible sur internet a l'adresse  http//www.cfjd.org/cupboard/documentations/html/note_cfjd_reforme_du_divorce.htm. On peut y lire que " la loi du 8 mars 1816 supprime le divorce. A la restauration, si on conserve le code Napoléon, on en retire le divorce et on rétablit l'indissolubilité du mariage et puis la loi de 27 juillet 1884 réintroduit le divorce , mais de façon plus restrictive, c'est à dire que seul le divorce pour faute est admis ".
Entre ces deux dates, le divorce était donc impossible en France.

La séparation des époux était cependant possible, et le 17 mars 1868 le Tribunal de Grande Instance de Toulouse avait prononcé la séparation des époux Vital Gardes et Hélène Jeanne Camarès en raison du comportement violent et dangereux du mari envers son épouse qui reçut la garde des enfants : Jean Marie, 5 ans et marie Berthe 3 ans.


CHAÎNON MANQUANT DANS LA GÉNÉALOGIE D' IRÈNE GARDES

Il nous manquait un élément pour valider l'arbre généalogique de la famille d'Irène Gardes à Saint Gêniez d'Olt : Il s’agit de l'acte de naissance vers 1844/1845 de Louis Geniez Gardes l'époux de Lucie Grégoire. Il nous fallait savoir s’il était bien le fils de Louis Gardes, époux de Rose Courtial né en 1809 et décédé en 1888. Nous en avons fait la demande à la mairie de Saint Gêniez d'Olt pour l'obtenir.

En effet, au décès de Louis Gardes (époux de Rose Courtial), survenu en 1888, (voir document N°2), la personne qui a signé l'acte de décès est Joseph Gardes, domestique, âgé de 37 ans, et fils du défunt. Ce Joseph Gardes, né en 1851,  ne peut donc pas être la même personne que Joseph Gardes, né en 1868,  fils de Louis Geniez Gardes et de Lucie Grégoire et qui était âgé de 20ans en 1888.

Ce ne pouvait donc être qu'un frère cadet de Louis Gardes, né en 1844.

C’est ce que prouve ce document reçu par courrier en date du 23 Août 2003, en provenance de la mairie de Saint Geniez d’Olt :



Il s’agit de l’acte de naissance de Geniez Louis Gardes, né le 10 Août 1844 à Combetalade, fils de Louis Gardes, agé de 34 ans, (né en 1809) et de Rose Courtial. C’est donc lui qui selon Irène Gardes, émigra en Argentine.
Avec ce document la généalogie d’Irène Gardes telle qu’elle l’a écrite dans son livre est enfin validée pour la branche de Saint Gêniez d'Olt jusqu'au niveau des parents de Louis Gardes, né en 1809, et qui s'appellent Louis Gardes et Victoire Cayzac.(Il y avait donc 3 générations successives de prénommés Louis dans cette famille).

En étudiant ces documents généalogiques avec toute la rigueur scientifique auquel nous nous sommes attachés, à la question de savoir si Irène Gardes est descendante de Carlos Gardel par le biais d'un lien de fraternité entre Vital Gardes, époux d'Hélène Jeanne Camarès et Louis Gardes, époux de Rose Courtial, il en ressort que ce lien n'existe pas.






Fait le 1er septembre 2003 par Georges GALOPA, Vice Président de l'association GARLOS GARDEL ,sur la base des déclarations effectuées par Henri Brune, petit neveu de Carlos Gardel, aujourd'hui décédé, déclarations recueillies par Monsieur José Félix président de l'association CARLOS GARDEL et Madame Christiane Bricheteau vice présidente, et des recherches entreprises ensuite Madame Christiane Bricheteau , recherches effectuées à Albi, Saint Gêniez d'Olt et Toulouse.
Ces déclarations et recherches ont permis avant tout de dresser un arbre généalogique très complet de la famille française de Carlos Gardel publié en France aux éditions Caravelle et en Argentine sous forme de communication de l'Academia Porteña del Lunfardo présidée par José Gobello, une sommité du Tango.